Plombée par une faible demande en Chine, la crise que traverse le secteur du luxe depuis quelques années, et encore renforcée par les droits de douane du président américain Donald Trump, n’épargne personne. Pas même Burberry et ses vêtements avec les célèbres motifs à carreaux, qui va devoir se séparer de 18% de ses effectifs. Jusqu’à 1.700 emplois sur 9.300 vont donc rester…sur le carreau, principalement au siège social, au Royaume-Uni, mais aussi dans les magasins.
Cette annonce s’explique par la baisse des ventes de la marque britannique, qui ont reculé de 12%, particulièrement en Asie (-16%), sur l’exercice fiscal décalé 2024-2025. Burberry va dès lors devoir faire des économies supplémentaires d’environ 71 millions d’euros d’ici à la fin 2027, après un plan de réduction des coûts de 47,5 millions déjà en cours. Avec les deux montants cumulés, on frôle les 120 millions d’euros!
La clientèle s’est détournée de l’enseigne depuis quelques années en raison de l’inflation qui n’a cessé de croître depuis le Covid, et l’entreprise a du mal à retrouver ces clients perdus. Le contexte économique en Chine, où la demande en produits de luxe est faible pour le moment, et les droits de douane à l’importation mis en place par le président Trump rendent en outre la conjoncture plus complexe encore.
L’an dernier; sous l’égide de son nouveau CEO Joshua Schulman, Burberry a mis en place une nouvelle stratégie « Burberry Forward », qui prévoyait la réduction des coûts de 47,5 millions d’euros. L’objectif de l’enseigne était aussi de se recentrer sur ses principaux produits que sont les vêtements d’extérieur comme les vestes ou les écharpes, qui bénéficient par exemple désormais de « bars à écharpes » dans les boutiques.
« Bien que nous évoluions dans un contexte macroéconomique difficile et que nous n’en soyons qu’aux premières étapes de notre redressement, je suis plus optimiste que jamais sur le fait que les meilleurs jours de Burberry sont à venir et que nous assurerons une croissance durable et rentable au fil du temps », a espéré le CEO.
