Dans la série ‘Stuck in success’, nous explorons avec la coach en performance Ilse Jaques la dure réalité à laquelle de nombreux leaders à succès sont confrontés. Ilse Jaques, surnommée « l’agent secret pour le 1% », s’adresse à ceux qui refusent la médiocrité. Elle accompagne un groupe restreint de leaders exceptionnels dans leur quête d’accomplissement ultime et de résultats durables dans tous les aspects de leur vie, personnelle comme professionnelle. Ce qui la motive, c’est la croissance radicale et la transformation irréversible au plus profond. Dans son monde, le succès est illimité, car exceller n’est pas un don, c’est un état d’être et une attitude de gagnants intrépides.
Cette fois, nous approfondissons les fondations des organisations gagnantes et la manière dont, en tant que leader, vous pouvez vous assurer qu’elles continuent à triompher.
Quelle est la principale embûche qui empêche les organisations de réussir ou de rester performantes ?
Il existe de nombreux pièges, mais l’un des plus cruciaux est de rester coincé dans le status quo. Cette notion va bien au-delà du simple ‘s’arrêter, c’est reculer’. Dans un monde en constante évolution, où la technologie se développe à une vitesse fulgurante et où de nouveaux acteurs émergent comme des champignons, il est évident que le succès stagne si vous vous accrochez à des méthodes, des systèmes et des modes de pensée qui étaient autrefois efficaces.
Rester prisonnier dans le status quo est alimenté à un niveau encore plus profond : dans la culture organisationnelle. Une culture organisationnelle n’est pas un mot à la mode, mais le fondement d’un succès durable. Elle se façonne à travers toutes les actions et inactions des personnes impliquées dans l’organisation et l’énergie qu’elles transportent. Pour réussir, il est essentiel de diriger et d’orienter consciemment ces comportements. Et cela commence au sommet. Les grands changements organisationnels sont à la fois l’effet et la demande des parcours de coaching individuel avec les décideurs, les propriétaires et les cadres dirigeants.
Un leader détermine la performance et la pérennité de la culture organisationnelle. Le principe de haut en bas se reflète dans l’engagement et la motivation des employés, l’attraction des talents de premier plan, les innovations révolutionnaires et l’adaptabilité, ainsi que la corrélation puissante entre les objectifs de l’organisation et les contributions individuelles, éléments qui soutiennent la performance globale de l’organisation.
Comment bâtir une telle culture organisationnelle puissante ?
Cela peut sembler perturbateur, mais tout commence dans l’esprit du leader. Quelle est la qualité de ses pensées ? Et comment ces pensées sont-elles verbalisées ? En effet, le langage crée la réalité. La manière dont un leader pense et parle a un impact direct sur la façon dont les membres de la direction, les investisseurs, les employés, les clients, bref, tous les acteurs pensent et parlent à leur tour. Cette manifestation dans la réalité génère un effet d’entraînement inédit sur l’atteinte des objectifs fixés et sur le succès durable. On peut donc affirmer qu’une culture organisationnelle gagnante ne peut émerger que de l’état d’être gagnant du leader et de sa capacité à embarquer tout le monde dans cette dynamique.
Un état d’être gagnant, pouvez-vous expliquer davantage ?
Un état d’être est littéralement votre ‘état d’être’, l’attitude que vous adoptez, le point de vue à partir duquel vous pensez, parlez et agissez. Souvent, les individus se retrouvent enfermés dans des schémas inefficaces et des pensées limitantes. Ils croient jouer la sécurité mais mettent en réalité en péril leur leadership et leur organisation. Cela arrive même aux leaders les plus performants. Souvent, ils ont des normes très élevées pour eux-mêmes. Ils veulent toujours être les meilleurs, ce qui peut virer au perfectionnisme. Ils craignent de faire des erreurs ou de faire des compromis. Cela peut mener à la procrastination et au blocage dans le processus, car les résultats ne semblent jamais suffisants. L’innovation n’est pas encouragée en raison du risque d’essais et d’erreurs. Certains leaders gardent trop de responsabilités pour eux-mêmes, rendant leur travail de plus en plus lourd et moins efficace. L’espace pour la créativité et la croissance disparaît alors complètement. Un autre piège fréquent : les personnes à succès reçoivent souvent beaucoup de reconnaissance et de louanges, ce qui nourrit l’ego et peut créer une dépendance à la validation externe. D’autres deviennent trop confiants et prennent des risques inconsidérés. Tout cela doit être radicalement éliminé si vous voulez construire une organisation gagnante.
Le seul état d’être fonctionnel pour le succès est : être celle ou celui que vous devez être pour atteindre ce que vous voulez atteindre. Vous devez identifier et transformer tous les dialogues internes qui vous en détournent. Status pro. Pas de status quo.
Cet article a été réalisé en étroite collaboration avec Ilse Jaques.
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