Newsletter

Magazine

Inscription Newsletter

Abonnement Magazine

Deborah D’Hauwer, 30 Under 30 : « Ne vous forcez pas à courir 20 km si vous n’aimez pas ça »

Le 22 novembre 2024, Deborah D’Hauwer a été sélectionnée avec 29 autres jeunes pour la première liste belge 30 Under 30. Aujourd’hui, Deborah revient pour Forbes sur son parcours et sur ce que l’avenir lui réserve.

Deborah est directrice au sein de la ligne de service Strategy & Transactions chez EY-Parthenon. Elle collabore avec une variété de clients, allant de grandes entreprises à des acteurs de niche, en passant par des PME, des entreprises familiales et des fonds de capital-investissement. Deborah dirige des projets de conseils en croissance stratégique, de due diligence, de restructurations, d’optimisation des coûts et de programmes d’EBIT(DA).

Deborah, comment avez-vous rejoint EY ?

C’est une longue histoire. J’ai commencé par des études de linguistique néerlandaise et anglaise. Au lycée, j’ai été orientée vers cette filière grâce à mes bonnes notes. J’ai ensuite poursuivi avec un master en Cultural Economics à la KU Leuven. Tout se passait bien, mais j’ai vite compris que ce n’était pas ma vocation. Je voulais intégrer le monde de l’entreprise. En 2013, pendant mon bachelier, j’ai eu l’opportunité de faire un stage, en réalité un job de vacances, au RSC Anderlecht, où je suis restée deux ans. Cette expérience m’a donné envie de m’engager réellement dans le travail. C’est pourquoi j’ai choisi un master offrant de nombreuses possibilités de stages, ce qui m’a conduit à continuer mes études.

Après mon master, j’ai commencé chez British Telecom dans le cadre d’un programme de formation. Rapidement, j’ai été transférée au siège à Londres où je travaillais sur la stratégie d’entreprise et la transformation. J’y suis restée jusqu’en 2019. Puis, je suis retournée en Belgique pour rejoindre mon mari.

Comment avez-vous vécu ce retour en Belgique ?

Le retour a été plus difficile que prévu. La vie et l’ambiance de travail en Belgique sont très différentes de celles de Londres. Le rythme et l’énergie de la capitale britannique étaient incroyables. Les activités sociales après le travail étaient la norme, créant une dynamique unique. Ici, j’ai dû reconstruire mon réseau à partir de zéro et cela m’a semblé compliqué de me réadapter. J’ai finalement trouvé ma place chez KBC Invent et plus tard chez Capgemini Invent, où je dirigeais la division télécom, médias et technologies. Mon passage chez EY-Parthenon a fini par être un retour aux sources.

Quel est précisément votre rôle chez EY-Parthenon ?

Au sein de notre entreprise, je fais partie de l’équipe de direction responsable d’environ 34 collaborateurs. Nous nous concentrons sur l’assistance de nos clients dans leurs besoins stratégiques, ce qui inclut le développement de stratégies de croissance et, dans mon cas, les restructurations et les programmes de réduction des coûts. Ces programmes sont souvent regroupés sous le terme de programmes EBITDA.

Je suis également impliquée dans les processus transactionnels, notamment dans la due diligence commerciale et opérationnelle. Cela signifie que nous réalisons des analyses de marché approfondies et dressons des rapports pour donner à nos clients une vision claire des évolutions du marché, de leur potentiel de croissance ou de leur déclin, et pour soutenir les décisions d’investissement. Ces projets sont généralement intensifs et doivent souvent être finalisés en quelques semaines.

Comment envisagez-vous l’avenir ?

Mon rêve ultime est de devenir equity partner. Cela signifie que je deviendrai actionnaire et que je ferai partie de l’association de l’entreprise. Dans ce rôle, je pourrais représenter notre société à l’extérieur, servir nos clients et encadrer nos jeunes collaborateurs. Un partenariat offre la chance unique de contribuer de manière significative à l’entreprise et de prendre des décisions stratégiques.

Avez-vous des conseils pour des jeunes ambitieux comme vous ?

Faites ce que vous aimez vraiment, c’est le plus important. J’ai beaucoup appris à équilibrer mon énergie, car les gens disent « tu dois faire ceci, tu dois faire cela », mais il est crucial de faire ce que l’on aime et de voir ce qui donne de l’énergie. Il y aura toujours des choses qui vous épuiseront plus que d’autres. Mais il faut veiller à les compenser avec des activités qui vous rechargent. Ne vous forcez pas à courir vingt kilomètres si cela ne vous donne pas d’énergie. C’est parfaitement inutile. Trouvez quelque chose que vous aimez vraiment.

 

A la une