L’actuel CEO de Wilink, soumis à des vents contraires depuis des mois, vient de remettre sa démission. Il sera remplacé par Henri Steyaert, ex-CEO de Marsh Belgique, qui reprend la barre de la société d’assurance.
Contacté par Forbes Belgium, le CEO sortant insiste: s’il quitte la tête du navire Wilink, réduit aujourd’hui à l’activité assurance (ex-Wilink Insurance) et revendu depuis 2020 à LFPI, filiale du groupe français Lazard, c’est parce qu’il ne pouvait pas refuser l’offre professionnelle qui vient de tomber sur son bureau. Il en dira davantage à ce sujet dans les tout prochains jours.
Mais il ajoute que le travail de fond exécuté depuis deux ans avec le soutien -moral et financier- des nouveaux actionnaires et des équipes toujours en place porte ses fruits au niveau industriel et opérationnel même si les dettes historiques de la faîtière belge Copawin, auquel le navire Wilink est toujours historiquement arrimé, continuent à ternir ces marges à nouveau profitables. L’autre boulet du passé à moitié avoué est le départ de plusieurs partenaires historiques de la première heure, forts d’un portefeuille de clients fidèles, qui ont tout perdu après être devenus actionnaires de la holding AFI Lux aujourd’hui faillie.
Tourner résolument la page. Maintenir le cap
En déjà vieux briscard du secteur, Dorsan van Hecke ne nie pas ces difficultés héritées du passé du groupe Wilink. Mais il assure céder les rênes d’une société qu’il estime aujourd’hui restructurée, assainie et à nouveau rentable. Selon lui, le pedigree de Henri Steyaert prouve à lui seul que son successeur désigné ne reprend pas la barre pour faire de la figuration et pour exécuter les ordres venus d’en haut.
On jugera sur pièce dans les prochains mois sur base de la profitabilité engrangée par les nouvelles équipes rajeunies mises en place ces derniers mois. Pour rappel, pour le dernier exercice social clôturé fin 2024 et les comptes consolidés déposés à la Centrale des bilans de la Banque nationale en date du 8 juillet dernier, le Conseil de surveillance de la holding Copawin, actionnaire de Wilink à 100%, fait encore état d’une perte annuelle de 10,7 millions d’euros, portant les pertes cumulées consolidées du groupe à hauteur de 41,5 millions d’euros.
