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Les géants US de la tech surfent sur l’IA, et ce n’est pas prêt de s’arrêter

L’été qui se termine fut pour le moins faste pour les géants américains de la tech, avec en point d’orgue Microsoft qui est devenue la deuxième entreprise au monde à dépasser les 4.000 milliards de dollars de valorisation boursière. Retour sur ces dernières semaines et sur l’impact gigantesque que continue à avoir l’intelligence artificielle générative, portée par ChatGPT, sur les performances financières des GAFAM.

Honneur tout d’abord à Nvidia, l’entreprise jouissant de la principale valorisation boursière mondiale. On parle tout de même de 4.150 milliards de dollars pour le géant américain des semi-conducteurs! Soit davantage que le PIB de l’Inde, du Royaume-Uni ou de la France… Portée par la demande effrénée de puces électroniques pour toutes les applications possibles et imaginables liées à l’IA générative, l’entreprise vient d’enregistrer un chiffre d’affaires record de 46,7 milliards de dollars au deuxième trimestre de son exercice décalé, et un bénéfice net record, à 26,4 milliards de dollars, qui a bondi de plus de moitié sur un an.

Fin juillet, c’est Microsoft qui a, à son tour, franchi pour la première fois la barre des 4.000 milliards de dollars de valorisation boursière, avec un cours de l’action qui a progressé d’environ 30% depuis le début de l’année. Ici aussi, l’IA a joué un rôle certain dans cette performance, tout comme l’informatique à distance (cloud), avec un bénéfice net de 27,2 milliards de dollars et des revenus atteignant 76,4 milliards de dollars.

Autrefois auréolée du titre de première valorisation boursière mondiale, Apple n’occupe désormais « plus que » la 3e marche du podium, avec la bagatelle tout de même de 3.500 milliards de dollars. L’IA n’y est évidemment pas étrangère. Mais la vente des iPhones s’est aussi accélérée ces derniers mois, et a d’ailleurs progressé de 13% sur un an, d’après les résultats annoncés fin juillet. Les services, avec notamment l’App Store et les plateformes Apple Music et Apple TV, sont également en grande forme. Le tout permet à la marque à la pomme de conclure son 3e trimestre décalé avec un bénéfice de 23,4 milliards de dollars et un chiffre d’affaires de 94 milliards de dollars.

Du côté d’Amazon, 4e dans ce classement prestigieux avec ses 2.410 milliards de valorisation, l’IA (et son impact sur l’expérience du client) a fait bondir les profits de 35% sur un an: le bénéfice net au 2e trimestre s’est arrêté sur le montant de 18,2 milliards de dollars. Les revenus du géant de l’e-commerce culminent, de leur côté, à 167,7 milliards de dollars.
Vient ensuite Google, qui ne devra finalement pas se séparer de son naviguateur internet Chrome, comme le souhaitait le gouvernement américain, après une décision en ce sens d’un juge américain. Il lui faudra par contre partager certaines de ses données afin de rétablir la concurrence dans le domaine de la recherche en ligne.
A cela s’ajoute une condamnation récente et une amende colossale. La première oblige Google à verser 425,7 millions de dollars de dommages à près de 100 millions d’utilisateurs américains pour avoir collecté leurs données privées, que ce soit via Chrome ou via les services Google Maps ou Google Actualités, alors qu’ils avaient pourtant désactivé ce paramètre. La seconde lui a été infligée par la Commission européenne, qui a imposé une amende de 2,95 milliards d’euros pour abus de position dominante dans le secteur de la publicité en ligne, ce qui n’a pas manqué de susciter l’ire du président Trump.
A ce « petit détail » près, sur le plan financier, tout va par contre pour le mieux pour le géant du web: 28,2 milliards de dollars de bénéfice net au deuxième trimestre et chiffre d’affaires en hausse de 14%, à plus de 96 milliards de dollars pour sa maison-mère Alphabet (2.790 milliards de valorisation). Une croissance notamment due à l’essor de l’IA et aux fonctionnalités de plus en plus étendues de son assistant Gemini.
Enfin, « last but not least » parmi ces GAFAM, il y a Meta, la maison-mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, qui a, elle aussi, conclu un second trimestre avec un revenu et un bénéfice en forte hausse: 47,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires (+22% sur un an) et 18,34 milliards (+36%) de bénéfice net. Sa valorisation boursière atteint désormais 1.850 milliards de dollars. Il faut dire que, chaque jour, 3,48 milliards de personnes dans le monde se connectent au moins une fois à Facebook, Instagram, Threads, WhatsApp ou Messenger!

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