Les premiers chiffres 2025 du marché de la location affichent toujours une forte disparité entre les différentes régions du pays. Mais les prix en Wallonie augmentent plus fortement qu’à Bruxelles et en Flandre. Et la pénurie de biens disponibles abordables se confirment.Les loyers wallons ont encore augmenté de 6% cette année.
Selon Federia, la fédération des agents immobiliers francophones de Belgique, même si certaines mesures de contrôle ont récemment été mises en place pour juguler la hausse structurelle des loyers, elles n’ont pas encore d’effet significatif sur le marché.
Résultat: la porte de l’accès au logement se rétrécit toujours davantage pour les locataires les plus fragiles. “A Bruxelles ou en Wallonie, des efforts conséquents doivent être faits par les gouvernements respectifs pour soutenir propriétaires-bailleurs et investisseurs privés afin de redynamiser l’offre locative”, milite, chiffres à l’appui, la présidente de Federia, Caroline Lejeune.

La nouvelle édition du baromètre des locations, réalisée en partenariat avec CIB et avec la collaboration de Korfine (analyse des données) repose sur les nouveaux baux locatifs enregistrés en Belgique depuis le début d’année. Et les constats engrangés sont préoccupants: si le loyer moyen pour les 19 communes de la capitale s’élève désormais à 1.346 euros par mois (hors charges) pour les nouveaux contrats, plus aucune commune bruxelloise n’affiche encore de loyer moyen inférieur à la barre des 1.000 euros pour un appartement.

Le loyer wallon surchauffe
Et ce plancher symbolique de 1.000 euros, devenu un plafond de verre pour nombre de locataires moins aisés, devient la norme en Wallonie, où le loyer moyen grimpe déjà à 879 euros, en hausse de plus de 6% sur un an.
Dans le Brabant wallon, où le marché local est gagné par l’exode bruxelois, la surchauffe locative atteint même plus de 8% sur base annuelle, Wavre devenant le premier chef-lieu wallon à passer le cap symbolique des 1.000 euros mensuels hors charges. Mais la province de Namur, qui affiche au premier semestre 2025 une hausse moyenne de 7%, est déjà elle aussi la proie des locataires les plus mobiles.
