Tel un navire amarré dans la baie d’Aiguebelle, l’Hôtel Les Roches a dévoilé ce mardi 1er juillet ses 40 chambres et suites, ses deux restaurants et son spa tournés vers la Grande Bleue. Adresse emblématique du Lavandou depuis 1930, ce havre suspendu entre ciel et mer reprend vie sous l’impulsion de la femme d’affaires Delphine André et la baguette architecturale de Jean-Baptiste Pietri.
Rarement ouverture hôtelière aura donné à voir une équipe aussi soudée. Et pour cause : la plupart se connaissent depuis des années, rencontrés « là-haut », en Savoie, avant de se retrouver cet été « en bas », sur la French Riviera. « Je ne viens pas de l’hôtellerie. Il y a 20 ans, j’ai racheté Les Barmes de l’Ours, alors en chantier, à Val d’Isère. C’est comme ça que tout a commencé… », raconte Delphine André, aujourd’hui propriétaire de deux établissements cinq-étoiles, par ailleurs présidente du groupe de transport et logistique GCA.
« Pour Delphine André, l’idée d’une maison d’été s’est imposée afin d’assurer la continuité entre les saisons et de fidéliser les équipes. Elle a cherché un lieu en résonance avec l’esprit des Barmes, où insuffler la même exigence : matériaux nobles et service haut de gamme », poursuit Manon Pelissier, responsable marketing.
« La mer, la mer toujours recommencée », célébrait le poète Paul Valéry
À l’Hôtel Les Roches, pas de dorures ni de grandiloquence donc, mais une élégance sobre, sculptée dans la pierre et le béton, réchauffés par les reflets du terrazzo omniprésent. Pensées comme des cabines de bateau, les 40 chambres et suites se parent de mobilier en bois blond, de linge signé Garnier-Thiebaut et de clichés solaires, œuvres du photographe Jean-Daniel Lorieux. En contrebas, le spa Sisley s’étire à l’abri des regards, bercé par le clapotis des vagues.
Sur le pont supérieur, l’hôtel déploie une piscine, un bar et un restaurant gastronomique, L’Oursin. Antoine Gras, chef étoilé de La Table de l’Ours depuis 2019, y célèbre les saveurs méditerranéennes, tandis que Magali Delalex, lauréate du Prix de la Sommellerie Michelin 2024, propose une sélection éclectique de crus fins. À la tombée du jour, La Langouste sur le Toit, table perchée sur le rooftop, décline ledit crustacé dans une ambiance intimiste.
Les paysages du Lavandou ont subjugué par leur lumière les peintres néo-impressionnistes, comme le Belge Théo Van Rysselberghe (né à Gand en 1862 et mort au Lavandou en 1926). Fidèle à cet héritage, l’Hôtel Les Roches expose dans ses espaces de grands artistes contemporains. « Cette idée est née d’une volonté avec Delphine André d’offrir aux clients le plaisir d’habiter avec des oeuvres d’art », explique le directeur artistique Jérôme Neutres. Ainsi, Maki Ohkojima signe une fresque murale mêlant peinture et céramique dans le bar-restaurant, alors que le sculpteur Vladimir Zbynoski a imaginé sur le toit un jardin zen à partir de pierre et de verre. Les grands rochers de Ma Desheng, les cafetières immergées d’Arman ou encore une table d’Yves Klein ponctuent également les lieux, offrant une immersion artistique totale. Pour que les journées s’étirent en langueur, entre insouciance et contemplation.
HÔTEL LES ROCHES. 1, av. des 3 Dauphins, 83980 Le Lavandou (FR).HôtelHôte
