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Pauline Van Ostaeyen, 30 Under 30 : « Le meilleur moment pour se lancer dans l’entrepreneuriat? Hier »

Le 22 novembre 2024, Pauline Van Ostaeyen a été sélectionnée avec 29 autres jeunes pour la première liste belge des 30 Under 30. Aujourd’hui, elle revient sur son parcours et sur ce que l’avenir lui réserve.

En 2021, Michiel Valee et Pauline Van Ostaeyen ont fondé Dockflow à Anvers. La plateforme alimentée par l’IA intègre des sources de données, offre un suivi en temps réel des conteneurs et surveille les émissions de CO₂ et leur compensation pour le secteur logistique. En 2023, la startup a suivi 16 milliards de dollars de valeur de fret, desservi plus de 15 000 entreprises et compté 2 000 utilisateurs actifs.

Dockflow vient d’obtenir ses premiers engagements dans le cadre d’un nouveau tour de table de 2 millions d’euros. La société est actuellement en pourparlers avec plus de 10 co-investisseurs potentiels afin de poursuivre le tour de financement.

Pauline, vous étiez déjà reprise sur la liste 30 Under 30 à l’échelle européenne. Aujourd’hui, vous avez été sélectionnée une deuxième fois. Comment avez-vous ressenti cette nouvelle reconnaissance?

C’est vraiment un honneur d’être reconnue une deuxième fois. Cette liste est très respectée et c’est fantastique d’être perçue comme une jeune ayant un impact dans son domaine. En plus de la reconnaissance personnelle, cette reconnaissance ouvre de nombreuses portes sur le plan professionnel. Beaucoup de gens connaissent la liste et cela aide certainement à construire notre réseau et à attirer de nouveaux clients et partenaires pour Dockflow.

Dockflow a présenté des chiffres impressionnants. Pouvez-vous expliquer ce que fait précisément Dockflow ?

Dockflow se concentre sur la numérisation de la logistique maritime. Nous proposons une plateforme qui permet le suivi en temps réel des conteneurs et offre un aperçu des émissions de CO₂ et de leur compensation dans le secteur logistique. L’idée est née du besoin de plus de transparence dans un secteur traditionnellement assez archaïque. À partir du moment où un conteneur est fermé, de nombreuses entreprises ne savent guère où il se trouve ni combien de temps il mettra pour arriver. Nous changeons cela en rendant toutes les données visibles et exploitables.

Comment sont répartis les rôles entre vous et Michiel Valee, votre co-fondateur ?

Michiel est vraiment le cerveau technique derrière Dockflow. Il a une formation d’ingénieur commercial et en informatique et est responsable du développement de notre plateforme. Je me concentre sur la croissance, le marketing et le développement commercial. Nous nous complétons, ce qui renforce notre équipe. Tandis que Michiel veille à ce que notre plateforme reste technologiquement avancée, je m’assure de son positionnement sur le marché et de notre croissance continue.

Quels sont aujourd’hui les plus grands défis pour Dockflow ?

Un défi majeur pour nous est de faire évoluer l’entreprise. Nous avons levé relativement peu de capital – nous avons « bootstrappé », ce qui signifie que nous grandissons avec ce que nous gagnons nous-mêmes. Au début, c’était assez difficile, surtout en voyant que de nombreuses startups levaient de grandes quantités de capital pour croître rapidement et lancer des campagnes de marketing ambitieuses. Nous, en revanche, devions compter chaque euro avant de le dépenser, ce qui n’était pas toujours facile.

Aujourd’hui, nous sommes à un point où nous voulons nous étendre et évoluer, ce qui implique beaucoup d’éléments, comme trouver les bons talents et les meilleures stratégies pour pénétrer de nouveaux marchés.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes entrepreneurs qui souhaitent suivre vos traces ?

J’aimerais que les études soutiennent davantage l’entrepreneuriat. Les jeunes de mon entourage qui envisagent de devenir entrepreneurs sont préoccupés par tout ce qui pourrait mal tourner. Ils trouvent souvent des centaines de raisons de ne pas se lancer. Ces raisons seront toujours là. Mon conseil, c’est de commencer maintenant. Le meilleur moment pour se lancer dans l’entrepreneuriat c’était hier, surtout si vous êtes jeune et encore étudiant, particulièrement ici en Belgique. De nombreux étudiants ont un filet de sécurité en cas de problème. Même si l’entrepreneuriat n’est pas fait pour tout le monde, ceux qui ont ce filet de sécurité peuvent en profiter. Même en cas d’échec, on apprend beaucoup sur soi-même et sur le monde. C’est une expérience précieuse sur laquelle on peut s’appuyer.

 

 

 

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