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Elle lance sa marque dédiée au luxe avec 2000€ en poche : l’histoire de Lucie Vanlier, fondatrice de Luxury Care

Après un passage chez Chanel à Bruxelles et Globalty Investment à Miami, Lucie Vanlier lance sa propre marque de soins pour maroquinerie de luxe, Luxury Care. À 24 ans, la jeune femme prouve qu’on peut conjuguer audace entrepreneuriale et engagement durable, même dans l’univers feutré du luxe. Rencontre avec la fondatrice qui réinvente les codes du secteur.

« Luxury Care est né d’un manque. J’avais un sac que j’adorais, mais que je n’osais jamais porter, de peur de l’abîmer. Aucun produit ne me convenait. » Ce sac, c’est un Kelly d’Hermès hérité de sa grand-mère. Une pièce précieuse, symbole d’une autre époque du luxe – moins tournée vers l’accumulation que vers la transmission. Pour Lucie Vanlier, il devient le point de départ d’un projet qui mêle affectif, savoir-faire et entrepreneuriat.

 Lucie Vanlier
Lucie Vanlier

De la mode à l’indépendance

À 20 ans seulement, la jeune Belge décroche un poste chez Chanel à Bruxelles, en tant qu’Assistant Merchandising. Ensuite, elle s’envole pour Miami, chez Globalty Investment, où elle s’occupait du marketing pour des biens immobiliers de prestige. Une trajectoire toute tracée dans l’univers du haut de gamme. Mais quand l’aventure américaine s’arrête brutalement, en raison d’un visa de travail refusé, elle revient en Belgique sans plan B. Et surtout, avec l’intuition que sa place est ailleurs. « Lancer mon propre projet me demandait moins de courage que de repartir dans une boîte, » glisse-t-elle. Ce projet, ce sera Luxury Care, une marque de soins pour sacs en cuir, naturels, efficaces et fabriqués en France, lancée en août 2024.

Un modèle construit à l’instinct

Ni levée de fonds, ni prêt, ni business plan en béton. Juste 2000 euros d’économies, un artisan français et une envie viscérale de faire différemment. « Ce n’était pas un choix, mais une contrainte. Pourtant, je suis fière d’avoir démarré seule. » Elle se forme au e-commerce via la Business Women Academy, développe un site, apprend à piloter ses pubs Meta, et démarre seule sa production. En décembre 2024, le décollage : 8000 euros de chiffre d’affaires sur le mois. En avril 2025, elle atteint les 22 000 euros mensuels. Objectif pour l’année 2025 ? Atteindre les 400 000 euros de CA annuel.

En moins d’un an, Luxury Care est déjà présente en France, Belgique, Suisse, Luxembourg, Pays-Bas et Allemagne, reflet d’une grande ambition de la part de Lucie qui ajoute : « Aujourd’hui, avec une idée, un ordi et un compte Insta, on peut aller très loin. On n’a jamais eu autant de liberté d’entreprendre qu’en ce moment. Il faut en profiter et se lancer. »

 

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Un produit de niche… qui parle à tous.tes

« Luxury Care est la seule marque à proposer une formule naturelle spécialement conçue pour les sacs. » Pas de spray multi-usages ou de produits décapants : ici, les soins contiennent cire d’abeille, huile de jojoba ou encore carnauba, pensés pour les cuirs les plus sensibles (agneau, veau…) particulièrement utilisés pour les sacs de luxe. Sa cible ? Des femmes (et des hommes) passionnées, soigneuses, de 20 à 65 ans. Pour toucher cette clientèle, Lucie mise sur le bouche-à-oreille, le contenu sur Instagram et des partenariats bien choisis : « J’ai eu la chance d’être soutenue par des profils comme Chloé Penel ou Pepita, qui ont compris l’ADN de la marque et qui ont su représenter les valeurs de Luxury Care. »

Plus qu’une gamme de produits, elle défend une nouvelle idée du luxe. « Ce sac Hermès m’a fait comprendre que le vrai luxe, aujourd’hui, c’est de faire durer. Je ne voulais plus participer à cette logique de consommation constante. Je voulais prendre soin de ce qu’on possède déjà. » Un positionnement en phase avec une génération qui veut consommer moins, mais mieux.

Marine Dehossay
Marine Dehossay
Après avoir écrit pour divers médias tels que le webzine liégeois Boulettes Magazine, son extension papier Sirop, le magazine B2B PUB, ou encore le ELLE Belgique, la plume de cette publicitaire de formation, s'est posée chez Forbes. Ses sujets de prédilection ? Les small businesses, les réseaux sociaux, le lifestyle, le leadership, l’innovation, les tendances et toutes les personnalités belges (ou non) qui auront un impact positif en Belgique. Ses valeurs ? La créativité, la durabilité et mettre les femmes à l’honneur !

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