Derrière les portes imposantes de l’hôtel Cobergher à Courtrai, on entre dans un autre monde. Une destination où la sophistication rencontre l’hospitalité. La famille Verschetse, qui a développé ce projet avec dévouement et vision, a investi 13 ans dans la transformation de ce lieu.

L’année 1880 est inscrite dans le sol pavé, et l’hôtel Cobergher conserve l’essence d’une riche histoire culturelle. Chaque détail, des plafonds méticuleusement restaurés aux escaliers en bois d’origine, respire l’histoire et la sophistication. En entrant dans ce bâtiment du 19^e siècle, les hôtes sont accueillis par un parfum de bergamote, aux notes luxueuses et chaudes, épicées, de cannelle, de safran et de clou de girofle. Et, surtout, avec un large sourire.

L’âme de l’histoire 

Selon Raphaël Van Nevel, le directeur général passionné de l’hôtel, l’essence du Cobergher réside dans la création d’une expérience unique : « Les gens ne viennent pas ici seulement pour dormir, mais pour vraiment se reposer. Chaque aspect de cet hôtel est conçu pour laisser une impression durable. » Le nom « Cobergher » a été choisi avec soin et fait référence à Wenceslas Cobergher, le célèbre architecte, peintre et ingénieur des Pays-Bas méridionaux du 16e siècle. Il a notamment conçu la basilique de Scherpenheuvel et la maison du patrimoine de Courtrai, qui joue aujourd’hui un rôle central dans cet hôtel de luxe.

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L’architecture : une harmonie entre ancien et moderne

Créer un hôtel cinq étoiles dans un bâtiment historique classé n’a pas été une tâche facile. « Le plus grand défi était de trouver un équilibre entre authenticité et confort moderne »,explique Raphaël Van Nevel.

« Chaque élément a été soigneusement choisi pour préserver le charme du bâtiment d’origine sans compromis sur le confort contemporain. » Ainsi, la coupole en verre de la cour intérieure a été entièrement remplacée et les lucarnes en zinc du bâtiment Clovis ont été restaurées par une entreprise parisienne, la seule au monde capable de reproduire ces détails comme au 19^e siècle. C’est cette attention minutieuse aux détails qui donne à l’hôtel son caractère unique. Pour les propriétaires de l’hôtel, la famille d’entrepreneurs Verschetse, il est important que le nouvel hôtel reflète le passé historico-culturel de Courtrai. Freddy Verschetse et son épouse Annemie, active dans le secteur de l’intérim, ont toujours eu un penchant pour l’hôtellerie. Maintenant que Freddy est à l’automne de sa carrière professionnelle et que les enfants reprennent les activités de Konvert, il était temps de réaliser un vieux rêve. Il voulait rendre quelque chose à sa ville et faire revivre son riche passé. L’hôtel se trouve dans le centre historique de la ville et est entouré de bâtiments historiques, les bords de Lys, la Chapelle des Comtes, le Beffroi. Cette atmosphère se retrouve à l’intérieur de l’hôtel-boutique. Par exemple, le linge de lit en lin, en référence au port de Courtrai, sur la Lys, et au linge qui était expédié d’ici vers l’Angleterre. Chaque suite a son propre nom, qui fait référence à un objet historique, et une décoration unique qui raconte sa propre histoire.

Les six bâtiments qui composent le nouvel hôtel ont été restaurés dans le respect du passé. Pour ce faire, des entrepreneurs locaux tels que Architectenbureau Goddeeris ou Dejaegere Interiors ont été engagés. Pieter Porters, le célèbre maître restaurateur-décorateur, a donné des conseils sur la restauration et s’est également occupé des éléments décoratifs. La restauration a duré pas moins de treize ans. Le résultat est une oasis époustouflante de calme, de couleurs et de luxe raffiné, qui tient évidemment compte des règles de sécurité les plus modernes. 

Un concept évolutif: du petit-déjeuner à la gastronomie

L’hôtel Cobergher a commencé par une formule simple : une nuitée et un petit-déjeuner. Mais grâce aux commentaires des clients, le concept a rapidement évolué pour devenir un hôtel à service complet proposant des délices gastronomiques. « Les clients voulaient plus que du café et des pâtisseries », explique Raphaël Van Nevel. 

« Je suis passé par tous les postes, du service d’étage au directeur des ventes, et j’ai même travaillé sur des bateaux de croisière pour voir le monde »

« Nous avons commencé par le thé de l’après-midi, puis les déjeuners et les dîners. Aujourd’hui, nous proposons une offre culinaire complète, du petit-déjeuner régional aux plats sophistiqués comme les huîtres et les boulettes maison. Nous ne voulons pas seulement que ce soit bon, nous voulons aussi surprendre », explique le directeur de l’hôtel, qui a lui-même grandi dans une famille d’hôtellerie. Il s’est familiarisé très tôt avec le monde de l’hôtellerie. « J’ai occupé tous les postes, du service d’étage au directeur des ventes, et j’ai même travaillé sur des bateaux de croisière pour voir le monde. » Aujourd’hui, son univers est au moins aussi stimulant : il s’agit de transformer une propriété historique en un hôtel de luxe moderne. 

De l’espace pour tout le monde 

Avec ses 17 chambres luxueuses et ses 9 appartements entièrement équipés, le Cobergher offre un foyer loin de chez soi à un large éventail de personnes. Que vous soyez un voyageur d’affaires international, un couple préparant un week-end romantique ou un gourmet n’attendant que le meilleur, tout le monde se sent le bienvenu ici. Un quart de la clientèle est internationale, avec des clients venant des Pays-Bas, de France, d’Angleterre et des États-Unis. Grâce à des campagnes de marketing ciblées, le Cobergher attire fortement les visiteurs étrangers. Le cœur économique de la Flandre occidentale possède une culture entrepreneuriale passionnée, avec des foires internationales et un aéroport à proximité. Le public cible idéal pour l’hôtel, qui propose de nombreuses chambres individuelles où se réunir ou se détendre semble appartenir à une autre dimension. 

L’équipe comme colonne vertébrale

Le succès de l’hôtel Cobergher repose sur les épaules d’une équipe de quelque 35 employés. « Nos employés sont l’âme de cet hôtel », déclare fièrement Raphaël Van Nevel. « Ils sont formés non seulement aux compétences techniques, mais aussi à l’empathie et à l’attention personnelle. Ce sont les petites choses, comme un sourire amical ou une serviette parfaitement pliée, qui rendent un séjour ici inoubliable. » L’hôtel transcende les offres locales et reflète les illustres exemples internationaux. Ce n’est pas simple, admet le directeur. Le prix d’une nuitée – de 350 euros au triple de ce montant – est ambitieux, mais le niveau l’est tout autant.  

« Nos employés sont l’âme de cet hôtel »

L’avenir: croissance durable 

L’Hôtel Cobergher a des ambitions pour l’avenir. D’ici 2027, des bâtiments adjacents seront convertis en chambres et appartements supplémentaires, et d’ici 2030, l’ancien Archives de l’État deviendra une résidence et un restaurant. « Nous réfléchissons à long terme, ce qui constitue également une motivation supplémentaire pour le personnel », souligne Raphaël Van Nevel. « Cet hôtel doit rester une icône, un lieu où les gens reviennent sans cesse. »

Interrogé sur son endroit préféré dans l’hôtel, Raphaël Van Nevel n’hésite pas longtemps. Il nous emmène dans un petit corridor, en haut d’un escalier en colimaçon. « J’aime m’asseoir ici sur ce banc », dit-il avec un sourire. « De là, vous pouvez voir le lobby et le bar. C’est magnifique de voir comment les clients profitent, comment les histoires prennent vie et comment elles résonnent avec une coupe de champagne à la main. Ce sont les moments qui en valent la peine. »