Guerre aux portes de l’Europe, tensions au Moyen-Orient avec Gaza et désormais la relation tumultueuse entre Israël et l’Iran, guerre commerciale de la part du président américain Donald Trump… L’incertitude géopolitique actuelle ne fait que grandir et est devenue la principale préoccupation des family offices à travers le monde. C’est une première depuis 2020. Dans ce contexte, le portefeuille d’investissement des family offices belges se distingue des autres, avec une préférence pour l’immobilier et le capital-investissement local, selon la récente enquête mondiale 2025 du gestionnaire d’actifs américain BlackRock.
« Comme de nombreux family offices belges ont des racines industrielles, nous avons constaté une préférence pour les actifs tangibles tels que l’immobilier et les infrastructures. Au sein des actifs réels, nous avons également constaté un plus grand appétit pour les énergies renouvelables, par rapport à d’autres régions d’Europe continentale », analyse Lior Katz, responsable des Family Offices et Fondations en Europe Continentale chez BlackRock.
D’après cette étude, la préoccupation liée au contexte géopolitique constitue actuellement un facteur critique dans les décisions d’allocation de capital. Les family offices à travers le monde se tournent dès lors vers les marchés privés pour diversifier leurs sources de rendement. La part des actifs alternatifs est ainsi plus importante que jamais pour les family offices et représentent 42% de leurs portefeuilles, contre 39% lors de la précédente enquête, en 2022-2023.
Les family offices sont très attentifs à la gestion des risques, avec plus des deux tiers (68%) cherchant à accroître la diversification, et près de la moitié (47%) augmentant leur exposition à des sources variées de rendement, y compris les actifs alternatifs illiquides, les actions hors États-Unis et les actifs alternatifs liquides.
Le crédit privé et les infrastructures sont devenues les allocations centrales de leur portefeuille afin d’en renforcer la résilience. La première solution se distingue par son rendement et sa liquidité, tandis que la seconde est privilégiée pour la stabilité de ses flux de liquidité et sa protection contre l’inflation.
Parmi les actifs alternatifs figurant en bonne place dans les portefeuilles, Lior Katz cite également le capital-investissement, l’immobilier, et le capital-risque, les alternatives liquides et d’autres actifs réels.
Les 175 single-family offices sondés, dont certains situés en Belgique, supervisent collectivement des actifs de plus de 320 milliards de dollars. Ils espèrent que les répercussions négatives sur l’économie mondiale resteront limitées, alors que les investisseurs ont le sentiment que les règles de fonctionnement des marchés sont en proie à une profonde mutation étant donné le contexte économique global.