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Le Balzac, la «maison» cinq étoiles parisienne

A quelques pas de l’avenue des Champs-Elysées mais à l’écart de son tumulte se trouve un quartier d’écrivains reliant les rues Byron, Chateaubriand, Lamennais et Balzac. Nombre d’hôtels à dimension humaine y ont trouvé refuge, dont le Balzac, nouveau membre du groupe Relais & Châteaux sis à l’angle de la rue éponyme et de la rue Byron. 

Racheté en mars 2021 par le groupe français de restauration et d’hôtellerie Bertrand, l’immeuble de maître du 19e vient d’être rénové avec goût selon les plans de Charlotte de Tonnac et Hugo Sauzay (bureau d’architectes Festen), dans une ambiance sublimant résolument les années 1930. Fermé début 2023 et rouvert en juin dernier, l’hôtel de standing cinq étoiles cohabite depuis en bonne intelligence avec le restaurant Relais & Châteaux parisien triplement étoilé de Pierre Gagnaire, lové dans ses murs d’angle mais totalement indépendant, avec une entrée séparée à rue. 

© Matthieu Salvaing
© Matthieu Salvaing

Les 58 chambres et suites distillent un charme discret typiquement français.

Cette cohabitation exceptionnelle n’est pas le seul atout gagnant de la nouvelle adresse parisienne qui a tout d’une grande: les 58 chambres et suites disposées sur quatre niveaux autour d’un petit atrium central, dont certaines offrent une vue réellement imprenable sur la Tour Eiffel, distillent un charme discret typiquement français et un confort subtilement étudié, à l’image de l’espace Spa Ikoï, d’inspiration japonaise, logé en sous-sol et particulièrement chaleureux.

« Vous êtes ici vraiment chez vous! » 

Après un premier été de rodage, Emilien Jaltier, le nouveau directeur général, mise déjà – résolument et prioritairement – sur la clientèle nationale et internationale fidèle, celle qui voit son hôtel à taille humaine comme une seconde résidence parisienne et s’y laisse capturer de plein gré si on y met la manière. « Fort de notre savoir-faire en matière de restauration, j’entends bien jouer à fond la carte du room service pour convaincre notre clientèle de se poser dans nos murs et de passer un maximum de bon temps dans notre maison qui est aussi la leur », insiste le patron.

«J’entends bien jouer à fond la carte du room service pour convaincre notre clientèle de passer un maximum de bon temps dans notre maison »

© Matthieu Salvaing

Il est vrai que le calme, le confort chaleureux du salon-bar et de sa verrière, la douceur des matériaux et des tissus, les hauteurs sous plafond dans les chambres ou la qualité remarquable des produits du mini-bar – un détail moins anodin qu’il y paraît – ont de quoi rendre sédentaire et participent subtilement à l’harmonie du séjour, rehaussée par l’attention personnalisée du concierge et de ses équipes. 

© Matthieu Salvaing
© Matthieu Salvaing

Bertrand, un groupe familial trop méconnu

Les brasseries Lipp, La Coupole, L’Alsace, La Lorraine, La Flotille, Terminus Nord, la Brasserie des Artistes, Public House, Bofinger… Mais aussi les restaurants Flora Danica, Café Procope ou Polpo et enfin le salon de thé Maison Angelina… Derrière toutes ces adresses courues et bien d’autres, savez-vous qui il y a ? Le groupe familial Bertrand, bien sûr! 

Créé il y a un quart de siècle déjà par Olivier Bertrand avec la table française généreuse comme fer de lance, le groupe d’origine auvergnate, devenu depuis leader incontesté du marché de la restauration, entend désormais monter également en puissance sur le segment hôtelier de luxe (5 étoiles) stratégiquement localisé. « Histoire de marcher sur deux jambes pour courir plus rapidement… », lâche le patron, qui a fait de cette boutade le mot d’ordre du groupe.

Après le Saint-James, le Norman et le Château des Fleurs, le Relais Christine et le Balzac sont récemment venus grossir cette offre hôtelière croissante. Ces quatre dernières adresses, situées dans un mouchoir de poche du 8e arrondissement bordant les Champs-Elysées, ont pour point commun d’être toutes idéalement logées à l’angle de deux rues paisibles tout en conservant une offre limitée permettant un service personnalisé. 

Et tout prochainement, soucieux d’étendre sa toile, le portefeuille hôtelier maison sortira de Paris pour ouvrir à une heure de la capitale le Domaine de Nonville, un écolodge tapi dans un parc bucolique de 60 hectares situé au sud de Paris, non loin de Nemours.

© Matthieu Salvaing

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