En 2025, parmi 140 galeries, une présence belge affirmée.
Dès sa deuxième participation, Ars Belga, cofondée par le Belge Vincent Matthu et le Suisse Nicolas Boghossian, s’est créée une clientèle locale : vingt ventes depuis 2024, huit cette année, œuvres sophistiquées d’art minimal, art conceptuel, cinétique historique ou brut, parmi lesquels Chico da Silva, Lorenzato, Salvo et le coréen Lee Ufan. « La majorité de ces collectionneurs a étudié en Angleterre, aux Etats-Unis, en France revient aux Émirats forte d’une perception de l’art international, souligne Matthu. Et, à l’inverse du collectionneur européen ou américain, ils achètent pour leur intérieur, pas pour spéculer. »

Isabelle van den Eynde a ouvert Gallery Isabelle à Dubaï en 2010. « J’ai fait partie des premières galeries occidentales, sur un marché naissant. Nous exposons ici trois artistes : Hassan Sharif, l’un des pères de l’art contemporain du Golfe, son élève et ami Mohammed Kazem, et Alia Zaal, trois générations d’artistes émiratis. » Elle se félicite : « La région a son propre épicentre, ses institutions, ses marchés, ses magazines de critique d’art, qui n’existaient pas à mes débuts ».
En marge d’Abu Dhabi Art, NOMAD, salon co-fondé par Giorgio Pace et Nicolas Bellavance-Lecompte, architecte italo-canadien, se pose à l’aéroport international Zayed, Terminal 1, désaffecté en 2023, accueille 40 galeries et projets de design. Alliage de traditions régionales, d’esthétique islamique, de modernisme du Golfe et de design contemporain, c’est une porte d’entrée pour les galeries engagées dans l’économie artistique émirati.
