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Isabelle et Florence, le duo mère-fille à la tête de la maison de joaillerie anversoise Bergman Jewels

Il y a six ans, la femme d’affaires Isabelle Bergman (55 ans) créait la prestigieuse marque Bergman Jewels. Rapidement, les créations audacieuses, inspirées de l’art déco et enrichies de pierres précieuses colorées, sont devenues une véritable icône dans la ville du diamant. Suivant les traces de sa mère visionnaire, sa fille Florence Strijbosch (25 ans) perpétue aujourd’hui l’héritage de la marque culte anversoise.

L’œil est immédiatement attiré par une table immense remplie de grandes bagues serties de pierres précieuses colorées étincelantes, de colliers de diamants et de boutons de manchette contemporains inspirés de l’art déco. Autant de créations dans l’air du temps, audacieuses et luxueuses, parfaites pour la vie de tous les jours comme pour les grandes occasions. Derrière la marque, Isabelle Bergman, une femme élégante qui, jeune fille, accompagnait souvent son père, collectionneur d’art passionné, dans des ventes aux enchères d’œuvres d’art et d’antiquités. C’est là que son amour pour l’art nouveau et l’art déco s’est éveillé et que sa passion pour la créativité est née. Cette exposition précoce à l’art moderne a constitué la base sur laquelle elle a construit sa marque de bijoux.

Avec l’arrivée récente de sa fille Florence Strijbosch, Bergman Jewels entame un nouveau chapitre. Ensemble, Isabelle et Florence forment un puissant duo mère-fille qui explorera de nouveaux projets. Florence participe non seulement au marketing créatif de Bergman Jewels, mais conçoit également les bijoux avec Isabelle.

Sa propre vision

« J’ai toujours travaillé dans le secteur de l’immobilier, puisque mon mari et moi possédons une agence immobilière à Anvers. Parallèlement, j’ai créé Bergman Jewels par passion pour la joaillerie et le design », raconte Isabelle. Elle lance sa première collection il y a six ans, motivée par un besoin non satisfait sur le marché de la bijouterie. « À l’époque, la bijouterie fine prédominait dans les magasins, mais j’aspirais à quelque chose de différent : une collection axée sur des pierres précieuses de couleur opulentes et des motifs audacieux. Cette passion pour les créations extravagantes m’a amenée à choisir les pierres précieuses de couleur, qui étaient alors un peu moins plébiscitées. Il est frappant de voir combien de personnes et de marques ont également découvert l’attrait des pierres de couleur. »

« Nos bijoux sont désormais fabriqués à la main dans notre atelier d’Anvers par les meilleurs artisans belges réputés pour leur travail de précision », explique Isabelle. « Ils sont sertis de diamants et de pierres précieuses de grande qualité dans des montures en or 18 carats. Nous sommes proches du processus et nous sélectionnons soigneusement et personnellement des pierres exceptionnelles ou nous les faisons tailler spécialement. » Ainsi, des pierres uniques sont disponibles dans une grande variété de couleurs, de formes et de tailles. « Nous croyons fermement que chaque bijou doit non seulement refléter un savoir-faire impeccable, mais aussi résister à l’épreuve du temps et devenir un héritage précieux qui se transmet de génération en génération. »

Bergman Jewels
© Bergman Jewels

« Je pense que mon succès est en partie dû au fait que j’ai eu le temps de tout faire pousser organiquement. Grâce à ma volonté d’individualisme et de rester fidèle à mon identité, et de ne pas tomber dans le mercantilisme, des artistes, des photographes et des célébrités du monde de la mode ont commencé à porter mes bijoux, ce qui m’a rendue plus célèbre. » Ainsi Rita Ora a déjà porté l’une des créations d’Isabelle de sa propre initiative lors des MTV EMA en 2022, et Mathieu Terryn, chanteur du groupe flamand Bazart, a également offert une magnifique bague de fiançailles Bergman Jewels à Marie Wynants.

Instagram, un canal important

En jetant un coup d’œil sur Instagram, on s’aperçoit qu’ils ne sont pas les seuls. Instagram est une plateforme importante pour la précieuse marque. « 65 % de nos ventes se font via Instagram, 20 % par e-mail et les 15 % restants par téléphone ou WhatsApp. » Si les bijoux ne sont pas disponibles dans une boutique ou chez un bijoutier relève d’un choix personnel. « Nous recevons beaucoup de demandes de boutiques pour vendre notre collection, mais pour l’instant, nous restons en B2C, sans intermédiaire. » La raison ? Elle est simple : le perfectionnisme du duo et le caractère unique des bijoux font qu’il n’existe pas encore de boutique qui corresponde parfaitement à leur vision. Pour voir un bijou, il faut prendre rendez-vous à Anvers. Mais cela pourrait changer à l’avenir, car la fille Florence souhaite explorer de nouveaux canaux de vente, comme le commerce en ligne, mais aussi des collaborations avec des partenaires sélectionnés. Et pas seulement en Belgique, car Bergman Jewels reçoit de plus en plus de demandes de l’étranger. Paris, New York ou le Texas font partie des possibilités. Florence : « Comme ma mère a démarré son entreprise par passion et par amour pour les bijoux sans plan précis pour l’avenir de sa marque, j’ai le sentiment que nous sommes encore au début de notre potentiel ».

Florence et Isabelle Bergman Jewels
© Bergman Jewels

Florence : « Lorsque j’ai obtenu mon master en commerce international à la KULeuven, j’avais le choix entre deux carrières. Cependant, en suivant ma mère pendant des années et en donnant un coup de main ici et là, il m’est vite apparu que, comme elle, j’avais la même fascination pour les bijoux et l’esthétique. Il était donc logique de développer Bergman Jewels ensemble ». Et c’est un avantage incroyable pour Isabelle. « Maintenant que ma fille a rejoint l’entreprise, les décisions sont consultées, ce qui crée un effet ping-pong qui donne un dynamisme supplémentaire. C’est d’autant plus agréable de concevoir ensemble que nous avons des idées complémentaires et que nous nous comprenons immédiatement, ce qui nous permet de nous compléter et de nous renforcer mutuellement pour le design des bijoux. »

Durabilité de matériaux naturels

À l’heure où le développement durable joue un rôle de plus en plus important dans l’industrie du luxe, il est important d’intégrer des pratiques durables dans une marque. Isabelle et Florence en sont conscientes. Tout d’abord, elles s’efforcent d’obtenir des matériaux éthiques, tels que l’or et les diamants, en travaillant avec des fournisseurs engagés dans le commerce équitable et les pratiques minières responsables. « Nous privilégions les métaux précieux recyclés et les diamants éthiques pour réduire notre empreinte carbone et favoriser l’impact social. »

Bergman Jewels
© Bergman Jewels

Leur activité principale et leur ADN tournent autour de grosses pierres précieuses de couleur bordées de petits diamants. Les pierres précieuses telles que les saphirs, les émeraudes et les rubis proviennent souvent de mines plus petites que les mines de diamants, ce qui peut contribuer à réduire l’impact sur l’environnement. En outre, certaines pierres précieuses de couleur, comme les émeraudes, se trouvent aussi dans des pays où les lois et réglementations minières sont plus strictes, ce qui peut se traduire par une exploitation plus responsable de ces pierres précieuses. « En choisissant de grosses pierres précieuses de couleur plutôt que de gros diamants, les clients peuvent également contribuer à réduire la demande de diamants souvent associée à des pratiques minières controversées », explique Isabelle. « Il est essentiel de travailler avec des fournisseurs fiables qui s’engagent à respecter des pratiques éthiques et écologiques lors de l’extraction et du commerce des pierres précieuses de couleur. »

Diamants cultivés en laboratoire

En réponse à la demande croissante d’options durables, écologiques et éthiques dans l’industrie de la joaillerie, ils ont également créé une niche de diamants cultivés en laboratoire. Il s’agit de diamants produits en laboratoire au lieu d’être formés dans des conditions naturelles sous la croûte terrestre. Isabelle compare la technique aux glaçons que l’on achète au supermarché. Ces glaçons ne proviennent pas de pays dotés de vastes glaciers, mais sont produits dans des usines de fabrication de glace. Les glaçons ne sont-ils donc pas de vrais glaçons ? « Ces diamants cultivés en laboratoire offrent une alternative intéressante aux diamants naturels de plus grande taille. Cette méthode de production permet d’obtenir des diamants présentant les mêmes propriétés chimiques, physiques et optiques que les diamants naturels, mais avec un impact environnemental nettement moindre. » À l’heure actuelle, Bergman Jewels est en pleine exploration, car s’il y a une chose que les bijoutières soulignent, c’est qu’elles ne feront jamais de compromis sur l’artisanat, l’authenticité et la préciosité.

Daphne Dorgelo
Daphne Dorgelo
Daphne Dorgelo (1996) travaille chaque semaine pour Forbes, où elle rédige des articles sur le style de vie luxueux, le leadership, l'innovation, les tendances et, bien sûr, les entrepreneurs belges inspirants. Sa passion pour le journalisme et les médias s'est manifestée dès son plus jeune âge. Après avoir obtenu une licence en information aux Pays-Bas, elle s'est installée dans la ville belge du diamant il y a six ans, après avoir obtenu un master en journalisme à la KU Leuven d'Anvers. Cela fait maintenant huit ans qu'elle écrit en tant que pigiste pour divers magazines, dont quatre ans pour des magazines de style de vie belges tels que L'OFFICIEL, Fifty & Me et ELLE.

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