L’entrepreneur limbourgeois Maarten Bynens a commencé à reprendre des entreprises en 2009. « Nous ne nous focalisons pas sur la vente. Nous reprenons des entreprises pour les faire croître et leur offrir une perspective à très long terme », explique-t-il.
Le holding Initium cherche à créer de la valeur pour les actionnaires en combinant un esprit d’entreprise engagé avec un investissement durable et une trajectoire de croissance, en mettant l’accent sur l’innovation, l’optimisation et l’expansion. En tant qu’actionnaire actif, le holding joue un rôle clé dans le développement stratégique et opérationnel de ses entreprises et apporte un soutien professionnel à l’équipe pour créer de la valeur ajoutée. Grâce à une stratégie d’achat et de construction ciblée, Initium vise à optimiser et à développer des entreprises telles que U Plastics, Seculux, Entrya Technologies, LVC Solutions, GMF et Nowak.
En 2019, Maarten Bynens a créé le fonds d’investissement Renardmont avec dix autres entrepreneurs limbourgeois. Il a commencé par investir dans Decoline, une entreprise de décoration de fenêtres à Pelt et Stijllux à Beek aux Pays-Bas. Tandis qu’Initium vise à se développer dans ses secteurs existants, Renardmont se concentre sur des acquisitions dans d’autres secteurs du Limbourg. En avril dernier, les entrepreneurs ont créé un deuxième fonds d’investissement, C for Growth.
Maarten Bynens, comment vous est venue l’idée de créer Initium ?
J’ai toujours voulu être entrepreneur. Après avoir coopéré à l’acquisition d’une grande entreprise de sécurité en Allemagne, je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup d’entreprises saines et magnifiques dont le potentiel n’était pas exploité ou qui connaissaient des problèmes de succession. Il y a toute une génération, celle du baby-boom, qui devra bientôt trouver une nouvelle voie. Je me suis mis à chercher des entreprises potentiellement intéressantes.
Comment décidez-vous d’acquérir ou non une entreprise ?
Initium adopte une stratégie claire lorsqu’il s’agit de sélectionner les entreprises dans lesquelles investir. Un cash-flow positif et la présence d’une équipe de direction expérimentée sont des critères essentiels. Nous examinons également les possibilités de professionnalisation et de croissance internationale, essentielles pour les perspectives d’avenir de l’entreprise. En outre, Initium se concentre sur les entreprises qui s’inscrivent dans sa stratégie d’achat et de construction et qui permettent de poursuivre l’expansion par le biais d’acquisitions supplémentaires (add-ons). Cette approche garantit qu’Initium n’investit pas seulement dans des entreprises à potentiel, mais qu’il contribue aussi activement à leur développement et à leur succès. Nous ne nous focalisons pas sur la vente. Nous acquérons des entreprises pour les développer et leur donner un horizon à très long terme.
Quels sont les plus grands défis auxquels vous êtes confronté ?
Trouver les bonnes personnes pour les entreprises que nous acquérons. Nous devons également nous prémunir au mieux contre les revers économiques. L’une de nos forces, c’est que nous laissons les entreprises agir de manière assez autonome. Nous organisons et préparons beaucoup de choses au niveau du groupe. Ainsi, toutes les entreprises du groupe peuvent s’appuyer sur un holding solide, qui peut préparer un certain nombre de choses pour elles, ce qui leur permet de se concentrer sur leur core business.
Ces dernières années, les crises se sont succédé à un rythme effréné. Il est important de sensibiliser les entreprises : il y a des choses qui nous arrivent et sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle.
Comment voyez-vous l’avenir ?
Ce qui est formidable, c’est que pendant de nombreuses années, nous avons travaillé très dur pour trouver de bons dossiers, en construisant la reconnaissance de notre nom dans les secteurs où nous opérons. Tout le monde nous connaît et sait que nous sommes constamment à la recherche de nouvelles opportunités d’acquisition. En soi, cela facilite un peu les choses. L’intention est de continuer à croître organiquement et par le biais d’acquisitions supplémentaires.
