Le marché agroalimentaire fait bouger ses lignes. La vraie croissance se mesure désormais en valeur par repas. Du Thermomix au café De’Longhi, des box Foodbag aux menus maîtrisés, le foyer devient le terrain de jeu du premium. Chaque geste, chaque portion devient un indicateur de performance.
Entre la hausse structurelle des prix, la conscience santé, les coupe-faim type Ozempic et l’irruption de l’IA domestique, la logique du « plein » cède la place à celle du « précis ». La satiété devient un indicateur de performance.
La croissance se compte moins en kilos vendus et davantage en valeur créée par repas. Le Thermomix transforme la cuisine en atelier professionnel. De’Longhi élève le café au rang de rituel domestique. Chaque geste devient un indicateur : extraction calibrée, mousse parfaite, cuisson exacte. La cuisine se mesure et se valorise.
Foodbag capte cette mutation. Son chiffre d’affaires a bondi de 35 % cumulés en deux ans. La marque belge vend le contrôle : des portions justes, zéro gaspillage, un processus maîtrisé.
Les KPI se déplacent : la valeur se crée à domicile et au lieu de remplir le caddie, on maitrise ses placards.
Reste une fracture : pour les ménages en insécurité alimentaire, l’enjeu n’est pas de manger « mieux », mais de manger assez. Le « moins mais mieux » distingue autant qu’il inspire.
